Quand un élève ingénieur se spécialise dans le biomédical

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Être ingénieur dans la santé permet d’aider les patients à aller mieux en travaillant à partir d’un autre angle : celui du produit. Mais… pas n’importe quel produit. Présentation de l’expertise Bio-ingénierie, Biomécanique, ergonomie et environnement professionnel qui se réalise à l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak  (IBHGC) sur le campus de Paris ?

L’expertise Bio-ingénierie, Biomécanique, ergonomie et environnement professionnel a pour objet de s’articuler aux travaux de recherche des industriels du secteur de la technologie de la santé. Elle utilise des modèles mécaniques de l’humain appliqués au développement de dispositifs médicaux.

La vision globale de l’ingénierie acquise par l’ingénieur Arts et Métiers lui permet d’apporter une vision d’ensemble sur le processus de développement et notamment, de prendre en compte l’ensemble de l’environnement règlementaire.

« Cette expertise est relativement cohérente avec le nombre d’emplois d’ingénieurs dans la santé par rapport aux nombres d’emplois d’ingénieurs en France. Ces profils sont recherchés et conduisent à des métiers novateurs dans ce domaine » précise Xavier Bonnet, chercheur à l’IBHGC et responsable de l’expertise. Les emplois après cette expertise ne se limitent d’ailleurs pas à la R&D et peuvent se situer dans la production et la commercialisation. Ce secteur offre ainsi des opportunités de carrière intéressantes et connaît peu de délocalisation de la part des industriels.

Cette formation est complémentaire de celle du Master orienté Recherche BioMechanics – BME qui modélise l’être humain en réalisant, par exemple, une simulation de la croissance osseuse de la mâchoire. L’expertise Bio-ingénierie, Biomécanique, ergonomie et environnement professionnel, elle, est très technologique tout en comportant également des dispositifs basés sur la mécanique (prothèses, orthèses, implants, exosquelettes, etc…). En outre, dans la mesure où elle est en lien avec la santé, elle demande en effet un haut niveau d’exigence et se retrouve soumise à une règlementation aussi importante que nécessaire puisque l’être humain est directement concerné.

« Les étudiants souhaitent souvent réaliser cette expertise depuis longtemps et il est très motivant pour eux d’en acquérir les compétences » souligne Xavier Bonnet.

 

Lorenzo Nsingui Barros (Li219) et Tristan Lossy (Cl219) racontent l’expertise Pa4 

 
Qu’avez-vous apprécié le plus dans cette expertise ?

Lorenzo Nsingui Barros : La complémentarité des intervenants. Nous avons suivi des cours et des travaux pratiques avec des chercheurs passionnées de l’Institut Biomécanique Humaine Georges Charpak (IBHGC). À cela s’ajoute des interventions de professionnels évoluant de la start-up à la grande entreprise en passant par l’organisme de notification français en matière de dispositif médical. Cela permet de se projeter rapidement dans ce secteur d’activités aux multiples acteurs.

Tristan Lossy : Cette expertise nous permet de découvrir le monde du biomédical. En effet, ce dernier ne nous est quasiment jamais présenté lors de notre cursus, alors qu’il y a de nombreuses choses à faire dans ce domaine. De ce fait, avoir la possibilité de rencontrer des professionnels du domaine de la santé en général permet une belle ouverture des possibles, d'après moi. 

 

Quel projet avez-vous préféré ?

Lorenzo Nsingui Barros : Dans le cadre de cette expertise, nous menons un projet commun par groupe de trois étudiants. Il s'agit de concevoir un pied prothétique. C’est la démarche que j’ai adorée, en plus de l’esprit d’émulation entre les huit différents groupes. Finalement, ce projet regroupe l’ensemble des cours suivis, ce qui traduit ainsi l’interdisciplinarité de l’analyse du mouvement, une discipline forte de l’institut.

Tristan Lossy : Le projet que j'ai le plus aimé est mon projet appelé PJE09. Ce dernier était en lien avec l'expertise car il s'agissait de concevoir une "cover" (un cache) de prothèse de membre inférieurs. Il m'a beaucoup plu dans l'interaction que nous avons pu avoir avec l'orthoprothésiste qui avait ce besoin. Cela rendait les choses concrètes et pas uniquement "scolaires". Je pense qu'il est important que les étudiants choisissent un PJE09 en lien avec leur expertise respective, encore plus dans notre secteur de bio-ingénierie. 

 

Dans quelle mesure la bio ingénierie étudiée dans ce cursus pourra vous être utile dans votre carrière ?  

Lorenzo Nsingui Barros : J’ambitionne d’évoluer dans le secteur des dispositifs médicaux. Le corps humain étant un système avec des comportements physiques complexes, j’ai apprécié les cours d’anatomie enseignée par une médecin. En plus de situer les éléments précisément dans les problèmes purement mécaniques, cela m’a apporté le vocabulaire nécessaire pour échanger avec des professionnels de la santé.

Tristan Lossy : Bien que je n’aie pas encore choisi mon futur secteur professionnel. Les professeurs sont tous très ouverts et cela nous permet de récupérer les informations dont nous avons le besoin. Cette expertise fournit une belle palette de différents métiers du secteur biomédical sachant qu’il est toujours possible de s’y spécialiser ensuite. 

 

 

 

 

Lorenzo NSingui Barros
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